Legs et Littérature a été, au même titre que LEGS ÉDITION, une gageure, une promesse faite à nous-mêmes et aux générations à venir. Parce que nous sommes des universitaires et que nous croyons au(x) pouvoir(s) de la recherche, son importance dans la transformation de l’être et son milieu, nous avions choisi de créer cette revue pour stimuler et promouvoir la recherche, dire non au culte de l’inculture qui avait commencé à faire école dans le pays.
D’abord consacrée exclusivement à Haïti –c’était l’idée de départ –tout de suite, nous nous sommes rendus compte que nous ne pouvons pas nous enfermer sur nous-mêmes et qu’il faudrait, de préférence, nous ouvrir aux autres pour mieux faire communauté. Nous nous sommes ouverts aux aires francophones et nous avons accueilli des chercheur.e.s et des réflexions de quasiment tous les espaces de la Francophonie.
2012-2022, la revue a aussi 10 ans. Nous avons réalisé jusque-là 20 numéros. Les numéros 14, 17 et 19 sont en deux volumes. Avec 20 numéros en l’espace 10 ans, plus d’une centaine d’articles publiés, des comptes rendus de lecture, des portraits d’écrivain.e.s, artistes, chercheur.e.s, des textes de créations, nous pouvons nous enorgueillir d’avoir tenu la promesse.
Toujours est-il que nous devons reconnaître le travail inconditionnel des uns et des autres de la rédaction, du comité scientifique, des contributeur.rice.s et de tous ceux/toutes celles qui ont tenu et nous ont fait confiance et qui ont aussi et surtout fait confiance à l’œuvre. Tout cela n’aurait été possible sans le support financier de la Fondation connaissance et liberté (Fokal) qui, dès le 8e numéro de la revue en 2016, nous a donné une subvention pour pouvoir tenir le coup. Et depuis, nous bénéficions une fois l’an de cet accompagnement à travers son programme de subvention Art et Culture. Nous en sommes très reconnaissants.
Un grand merci aussi à Marie Alice Théard de Festival Art qui avait subventionné le 2e numéro et mis les œuvres de sa galerie à notre disposition pour l’illustration de couverture de plusieurs numéros. Le lancement du premier numéro a d’ailleurs lieu dans sa galerie d’art en 2013. À la Galerie Monnin et les artistes de partout, entre autres l’incomparable Sergine André, qui ont collaboré à cette aventure, nous témoignons toute notre gratitude.
Dix ans plus tard, nous sommes plus que jamais motivés et déterminés à poursuivre l’œuvre. Cependant, les difficultés sont énormes. De publication semestrielle, la revue deviendra annuelle à partir de l’an prochain. C’est peut-être la seule carte ou la dernière option que nous avons pour maintenir l’œuvre en vie.
Haïti est un pays où l’on n’investit pas dans la recherche, parce qu’on n’y croit pas. Nous voulons tout de même léguer quelque chose aux futures générations. Oui, parce que nous croyons fermement que seul le savoir est doté du pouvoir d’élever une nation.
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