Tant que mère est en vie, la fin du monde n’aura pas lieu

Que c’est beau et que c’est bien dit ! Cette phrase qui a l’air d’un beau vers à l’intérieur d’un récit. Même si elle n’a pas publié de recueil de poèmes, il ne fait pas de doute que Yanick Lahens fait figure d’une grande poétesse. Personne ne dira le contraire. Car dans beaucoup de point de ses récits, la poésie est partout présente. Et cela n’est pas nuisible à la lecture. D’ailleurs, le titre même de ce livre (La couleur de l’aube) fait très poétique.

En effet, on a toujours cru qu’une mère représente le centre du monde. Il n’y a pas de plus vrai que cette phrase de Yanick Lahens qui exprime au mieux toute son importance dans la vie du genre humain. Symbole de tendresse, d’amour et de sensibilité, c’est la seule personne avec ou par qui toutes les folies sont permises tant qu’on est comble. Parce qu’elle a le sens du bien et est douée de compréhension. Qui ne sait pas que le cœur d’une mère est un réservoir de bonté.

Une vie sans la présence de la mère nous laisse un gout amer à la bouche. C’est le comble, et Yanick l’a bien compris. Jamais je n’aurais imaginé une vie sans ma mère. Même à mille lieux d’elle, je garde toujours avec moi des bribes de souvenirs d’elle. Certaines fois, j’amène sa photo comme pour la sentir en moi, toute vivante et présente à mes côtés.

De la même façon qu’Albert Cohen qui, dans Le livre de ma mère, évoque son attachement viscéral a cette mère qu’il aime plus que tout au monde. Tout ceci pour dire que la mère, quel que soit sa nationalité, est un élément important dans la vie de chaque individu. Tant qu’elle existe, la vie devient si simple et si facile à vivre…

Yanick LAHENS, La couleur de l’aube, Paris, Sabine Wespieser éditeur, 2008.

Mirline Pierre