Titre : Les dix hommes noirs
Collection : Classique
Couverture : Frédérique Blaise
Parution : 22 octobre 2014
ISBN : 9789997086006
Prix : 625 HTG ; 11 USD
Paru pour la première fois en 1901, c’est l’un des poèmes les plus connus de l’histoire de la littérature haïtienne. L’un des poèmes qui raconte et traduit le mieux le mal-être du 20e siècle haïtien. Nombres de critiques y ont vu le procès d’une société au comble de son déclin. Face aux problèmes de la vie, dix jeunes se décident un soir, après avoir célébré la vie, en organisant un banquet, de se donner la mort en revenant chacun sur les événements qui les ont marqués et ont tué tous leurs rêves de vivre. Du premier (le patriote) jusqu’au dernier homme (Franck, le plus jeune), chacun énumère les déceptions et les regrets qui les ont conduit sur ce sentier sinistre.
Le poète Seymour Pradel, du mouvement de La Ronde, affirme dix ans après sa sortie :
ce poème est le procès-verbal de l’âme d’une génération, dressé par un poète et un observateur. Il renferme une analyse aiguë et juste de la crise qui en 1900 failli emporter toutes nos énergies : il représente peut-être l’œuvre la plus caractéristique.
Pour sa part, le romancier et essayiste Jean-Claude Fignole souligne dans son essai Etzer Vilaire, ce méconnu que :
Face aux problèmes de toutes sortes, les dix hommes noirs paraissent traqués et veulent éliminer les causes de leurs souffrances, c’est-à-dire, la société et leurs produits. Mouvement de soi vers la réalisation pour la changer. Mais, parce que depuis longtemps cette réalité les oppresse, elle a couvé en eux pour atteindre à des dimensions obsessionnelles d’autant que les personnages sont poussés vers l’acte de libération sans puissance de l’accomplir…
A propos de l’auteur:
Poete, journaliste, enseignant et avocat, Etzer Vilaire nait à Jérémie, dans le sud-ouest d’Haïti, le 7 avril 1872. Il est probablement l’auteur le plus prolifique de sa génération. Professeur, avocat et poète, il a collaboré à la revue La Ronde aux côté d’écrivains comme Sylvain, Pétion, Moravia. Il meurt en 1951 à l’âge de 72 ans.
Dans la presse :
Aide-mémoire, Les dix hommes noirs, Haiti-Monde, no 29-30, mars avril 2016.