Titre : Les plumes francophones émergentes. Legs et Littérature no 7
Auteur : Collectif (sous la direction de Wébert Charles et Jean James Estépha)
ISBN : 978-99970-86-16-7
Parution : 29 avril 2016
Prix : 1 150 HTG ; 16 USD
En 2002, la revue littéraire Notre Librairie publie un numéro spécial, consacré aux nouveaux auteurs de l’Afrique subsaharienne, de l’Océan indien et des Caraïbes ; mais surtout la nouvelle génération d’écrivains de ce que l’on appelle couramment la Francophonie. L’ancienne génération était celle des grands manitous de l’écriture et de la pensée négro-africaine : Léopold Sedar Senghor (1906-2001), Aimé Césaire (1913-2008), , Léon-Gontran Damas (1912-1978), Édouard Glissant (1928-2011), Ahmadou Kourouma (1927-2003) notamment. La première génération d’écrivains francophones reconnus à l’échelle international. Cette génération, celle des années (1910-1930), « dominait » la littérature de 1960 à 1990. Après cette période, une nouvelle génération d’écrivains commence à publier et à sortir des sentiers battus de la négritude ou de la créolité. C’est cette génération que le numéro 146 de la revue Notre Librairie qualifie de nouvelle génération. On y retrouve Dany Laferrière (1953), Yasmina Khadra (1955), Lyonel Trouillot (1956), Ananda Devi (1957), Alain Mabanckou (1966)… On peut ajouter dans la liste aisément Yanick Lahens (1953), Evelyne Trouillot (1954), Kettly Mars (1958), Louis-Philippe Dalembert (1962), pour Haïti ; Ernest Pepin (1950), Amadou Kone (1953), Patrick Chamoiseau (1953), notamment pour le reste de la Francophonie. Les écrivains de la génération (1950-60) cités plus haut sont « confirmés ». Une génération qui commence à publier dans les années 1990, devenue mature, dirait-on, avec des esthétiques et des convictions qui diffèrent d’un auteur à l’autre.
Depuis les années 2000, notamment après le séisme du 12 janvier 2010, on assiste en Haïti à l’effervescence d’une nouvelle génération d’écrivains nés pour la plupart dans les années 1970-1980. Cette génération post-duvalierienne a déjà donné naissance à des écrivains qui émergent et d’autres plus ou moins installés comme Emmelie Prophète (1971), Bonel Auguste (1973), Guy Régis Junior (1974), James Noël (1978), Makenzy Orcel (1983), Evains Wêche (1984). Il faut également mentionner les écrivains comme Inema Jeudi, Coutechève Lavoie Aupont, Jean Watson Charles, Kermonde Lovely Fifi qui ont fait leur première publication après le séisme. C’est cette effervescence que ce numéro de la revue Legs et Littérature tente de capter, tout en voyant ce qui se fait ailleurs.
À propos des directeurs du numéro :
Wébert Charles est économiste. Diplômé en Management culturel de l’Université Ouagadougou II (Burkina Faso), il est détenteur également d’un Master I en Économie des organisations et Gouvernance de l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens). Chroniqueur au journal Le Nouvelliste, poète et nouvelliste, il est l’auteur de Pour que la terre s’en souvienne (2010), Que l’espérance demeure (2012) et Marèl (2013).
Jean James Estépha est maître ès Lettres de l’Université des Antilles et de la Guyane. Il enseigne les Lettres, fait des recherches sur les rapports entre la littérature et le cinéma et a publié nombres d’articles dans des revues et journaux.