Titre : …des maux et des rues
Collection : Textes courts
Parution : 20 Aout 2014
ISBN : 9789997042439
Prix : 750 HTG ; 12,55 USD
Les villes comme les hommes possèdent une personnalité qui se forge au fil du temps. Port-au-Prince n’y échappe pas. Elle est fille de son histoire. Elle connaît tout au long de son histoire mouvementée bien des aventures. Elle vit ses premiers balbutiements au rythme des catastrophes (tremblements de terre, incendie, etc.), des aléas politiques. Comme tout organisme, elle vit et se transforme. Son visage change avec le temps et selon des rythmes variés. De sa fondation sur la colline du Bel Air en 1749 à l’indépendance du pays en 1804, la prospérité de la ville doit essentiellement à sa position stratégique et à la proximité des plaines de Léogane et du Cul-de-sac, zones de grandes plantations sucrières.
De 1804 à l’occupation américaine (1915-1934), la croissance est lente. Celle-ci est liée à « la situation intérieure troublée, à la stagnation économique et à la contestation du pouvoir de commandement politique et économique de la capitale par les villes de province ». Mais le rythme de cette croissance n’est pas constant. Stagnante, au cours de la première moitié du 19ème siècle, la capitale connaît une certaine évolution dans la seconde moitié. À partir de 1860, elle commence sensiblement à changer de visage avec l’exécution des premiers travaux d’embellissement et d’aménagement. Elle croît rapidement à l’époque de l’occupation militaire américaine (1915-1934). Cette croissance est favorisée principalement par l’implantation des infrastructures routières et économiques réalisées prioritairement dans la capitale.
[…]
L’historiographie haïtienne, jusqu’ici, fait abstraction de ces expropriations et ne rend pas compte de tout ce qui formait la quotidienneté de ces expropriés : leur espace vécu, leur rapport à l’espace… Aussi « pour maintenir la ville et les souvenirs de ces rues en vie », LEGS ÉDITION s’attache à revisiter ces quartiers : Comment faire société dans ces quartiers et les rues avant l’expropriation. Il s’agit de revisiter les modes d’appropriation de ces morceaux de territoire. La tâche est à la fois difficile et enrichissante. Car, les auteurs sont tous des littéraires. Dans ce contexte, ils vont faire revivre ces quartiers avec des Mots. Aussi se proposent-ils de donner à voir plusieurs villes de Port-au-Prince et plusieurs représentations…
Georges Eddy Lucien, Extrait de l’introduction
31 mai 2014, le centre-ville de Port-au-Prince devient poussière. Les rues de la Réunion, de l’Enterrement et Saint-Honoré sont abattues par les bulldozers, les marteaux-piqueurs et les démolisseurs improvisés du portail Saint-Joseph. Quatorze écrivains et un historien se souviennent de ces rues et se proposent d’écrire l’histoire du bas de la ville ; de ces lieux devenus sans repères/repaires, pour dire au monde qu’ici les rues avaient une âme. Et que les souvenirs demeurent au-delà de la poussière grise des gravats.
Point de vue de l’éditeur
Les contributeurs :
Dominique Batraville―Faubert Bolivar―Jean Watson Charles―Wébert Charles―Marc Exavier―Charles Frédo Grand Pierre―Georges-Eddy Lucien―Kettly Mars―Jean-Euphèle Milcé―Dieulermesson Petit Frère―Mirline Pierre―Emmelie Prophète―Marie Alice Théard―Gary Victor―Évains Wêche
Dans la presse :
« …des maux et des rues », ces écrivains qui réinventent le centre-ville », Régine Édouard, Le Nouvelliste, lundi 26 et mardi 27 mars 2018
« … des maux et des rues », pour que vivent les souvenirs », Monica Lajoie, Le National, mercredi 27 septembre 2017. [Lire au format PDF]
«...des maux et des rues»: Port-au-Prince, la ville qui souffre, Lord Edwin Byron, Le Nouvelliste, 1er septembre 2014