Nadine Magloire, bien qu’absente de la scène littéraire haïtienne pendant quelques temps, n’est pas une inconnue. Certains se souviennent de la critique littéraire qui publiait dans le temps ses impressions dans le Nouvelliste, d’autres de l’auteur de « Mal de vivre », paru en 1968, de « Sexe mythique » paru en 1975 et réédité en 2014, de « Autopsie in vivo », tome 1 et 2 parus, respectivement en 2009 et 2010. Féministe active, Nadine Magloire revendique avec fracas et force dans son écriture son appartenance à la race. Elle l’extériorise dans ses œuvres avec audace. Elle choque par la crudité de ses mots et par le sujet – sexe – qu’elle traite avec témérité, cran et hardiesse. Son œuvre reflète ses positions, ses opinions face à une société qu’elle qualifie d’hypocrite, une culture pour le moins obsolète, un patois devenu langue qui semble nous enfermer plus qu’elle ne nous expose. [Lire la suite]
Rachel Vorbe, Le Nouvelliste, mercredi 28 mai 2014