Jacques Stephen Alexis. Legs et Littérature No 18

Auteur : Collectif  (Sous la direction de Jean-Jacques Cadet, Ulysse Mentor, Michèle Duvivier Pierre-Louis et Dieulermesson Petit Frère)

Titre : Jacques Stephen Alexis. Revue Legs et Littérature no 18

Dessin de couverture : Fritzgérald Muscadin

Date de parution :    11 mars 2022 (Avec le précieux soutien de la Fondation connaissance et liberté – Fokal)

ISBN : 978-99970-71-17-0

Prix : 2 250 HTG; USD 28.95

Jacques Stephen Alexis est un colossal écrivain haïtien, essayiste, militant et homme politique. Né le 22 avril 1922, il est porté disparu en 1961 à l’âge de 39 ans en nous laissant une œuvre littéraire de grande importance. Conscient de la portée de cette production et de la dimension de l’homme à la fois comme écrivain et politique et de son influence sur les générations, il nous paraît plus que juste de lui rendre un hommage à digne de sa grandeur.

Il a été constaté ces dernières années, tant en Haïti que sur la scène internationale, un regain d’intérêt pour la personne ainsi que l’œuvre de Jacques Stephen Alexis, figure emblématique de la littérature d’Haïti et de la Caraïbe. Tout à la fois, médecin, journaliste, romancier, essayiste et homme politique, ce natif des Gonaïves qui a débuté dans la littérature par un essai très remarqué sur le poète haïtien Hamilton Garoute a laissé une œuvre inachevée composée d’articles, d’essais, de contes (Romancero aux étoiles) et de romans qui n’ont cessé d’être l’objet de traductions et d’études sous formes de mémoires, de thèses de doctorat, d’essais et d’articles. En juin 2018, L’espace d’un cillement (1959) a été le premier lauréat du prix Jean d’Ormesson. En 2016, l’éditrice Laure Leroy des éditions Zulma a retrouvé la suite « inachevée » de ce roman qui sera publiée sous le titre L’Étoile Absinthe. Le premier roman de Jacques Stephen Alexis, Compère général soleil (1955), a été traduit en anglais par Carrol F. Coates en 1999 et en créole par Édenne Roc en 2018. L’intérêt pour l’œuvre d’Alexis se manifeste aussi par sa réception interne dans la littérature haïtienne comme c’est le cas chez Lyonel Trouillot qui a publié, en 2011, son roman intitulé La belle amour humaine en écho au texte du même titre publié par Jacques Stephen Alexis en janvier 1957. Lui rendant hommage pour le prix Jean d’Ormesson, Dany Laferrière reconnaît que l’auteur de L’espace d’un cillement n’a jamais cessé de cheminer en lui.
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2022 est une année lumière. C’est l’année qui marque le centenaire de Jacques Stephen Alexis, cet écrivain lumineux ayant laissé ses empreintes sur les lettres francophones, en particulier la littérature haïtienne. D’aucuns diront qu’Alexis, pour reprendre une expression chère à Eddy Arnold Jean se référant à Coriolan Ardouin, est passé « comme une comète dans l’histoire de la littérature haïtienne »[1], et rien ne prédit si la postérité sera capable de lui rendre ce qu’elle lui doit tant son génie, sa science et son engagement n’ont d’égal que dans cet amour voué à l’homme, son semblable, à ce rêve, cet idéal parcourant son œuvre de part en part, à savoir rendre à ce monde toute son essence longtemps perdue. Ce véritable météore, quelquefois oublié comme tant d’autres de la critique, « a droit à la reconnaissance de la postérité »[2] pour avoir laissé une œuvre gigantesque, source inépuisable pour la naissance d’une nouvelle humanité

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Ce numéro de Legs et Littérature se propose de porter un (nouveau) regard sur la vie et l’œuvre de Jacques Stephen dans toute sa portée militante, politique, littéraire, philosophique et idéologique en comparaison au contexte historique qui l’a vue naître. Il invite à réfléchir sur le sens et la dimension de son engagement à la fois comme créateur, politique et médecin dans la lutte contre les inégalités, l’avènement d’une cité juste et équitable –et, par extension, d’un monde meilleur.

À propos des directeurs du numéro :

Jean-Jacques Cadet est docteur en philosophie de l’Université Paris 8, enseignant à l’École Normale Supérieure de l’Université d’État d’Haïti (UEH). Auteur de Le marxisme haïtien (Delga, 2020) et Marxisme et aliénation. Cinq études sur le marxisme haïtien (Goutte-Lettres, 2021).

Ulysse Mentor est doctorant en Littératures française et francophone à l’Université Paris 8 où il est rattaché au Laboratoire « Littérature, Histoire, Esthétique » (EA 7322).

Michèle Duvivier Pierre-Louis, Présidente de la Fokal, est docteure honoris causa en Sciences humaines de l’Université de San Francisco,  elle est co-auteure de Haïti. De la dictature à la démocratie ? (2016) et collaborateure au collectif Bonjour Voisine (2013) paru sous la direction de Marie Hélène Poitras.

Dieulermesson Petit Frère est doctorant en Langue et Littérature françaises à l’Université Paris Est-Créteil sous la direction de Yolaine Parisot.  Auteur de l’essai Haïti : littérature et décadence. Études sur la poésie de 1804 à 2010 (Legs Édition, 2017) et Je découvre… Jacques Stephen Alexis (2022).

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