Auteur : Oswald Durand
Collection : Classique (notes et commentaires de Jean James Estépha)
Parution : 29 Apr 2016
ISBN : 9789997086181
Prix : 12 USD
À priori, il semble fort difficile de parler d’Oswald Durand –ce fils d’Haïti né trente-six ans après l’indépendance- sans employer des métaphores et des périphrases portant avec elles la résonnance évidente de superlatifs : le premier grand poète de la littérature haïtienne; le poète original dans l’imitation ; le poète de la nature, de l’amour, de la douleur et de la patrie; le premier à avoir écrit un poème en langue haïtienne (Choucoune), si l’on considère que Duvivier de la Mahautière, auteur de Lizèt quitté laplenn (1749), était un colon ; pédiatre et voyeur le barde national (Achour, 2010), le chanteur de la femme haïtienne… En 1879 Christian Régulus, dans le journal Le Vigilant eût même à écrire que: « Oswald Durand a été pour nous ce que Dante fut pour l’Italie, Shakespeare pour l’Angleterre et Goethe pour l’Allemagne ».[…] [1]
Souvent considéré comme un homme ou poète à femmes par les amants du biographisme en raison de ses amours et aventures réelles ou supposées avec des femmes inventées, imaginées ou authentiques, Oswald Durand est un écrivain dont la biographie sentimentale ou la biographie tout court est assez mal connue. Pourtant, dans certains cas, la vie de Durand, contrairement à celle de certains auteurs comme Franck Fouché, Miguel de Cervantes, William Shakespeare, Joanne Kathleen Rowling, Ian Flemming, Stan Lee… semble être plus connue que ses œuvres.
Au-delà d’une lecture enfermée dans des explications psychanalytiques, le présent « Textes choisis » de Durand lance une véritable invitation à la découverte de la poésie d’un homme inscrit dans une époque et surtout à l’exploration du moins connu chez Durand : le texte.
[…]
La poésie de Durand est vivante, colorée et pleine de chaleur parce qu’elle réunit les éléments essentiels de la vie : la nature, la femme, la lutte pour le bien commun qu’est la liberté. La nature est pour le poète un lieu didactique où il observe et apprend si bien qu’il se rend compte que sa quête des mots n’est pas différente du travail de l’abeille qui butine. Une telle activité est propice à l’apparition du soleil, symbole du renouveau, de l’espoir, de la vie révélée au petit matin…
Jean James Estépha
À propos de l’auteur
Oswald Durand, né en Haïti en 1840, est un poète majeur de la littérature haïtienne. Journaliste et professeur, auteur du célèbre poème en créole Choucoune, Durand a publié en 1896 son unique recueil de poèmes, Rires et pleurs. Il meurt le 22 avril 1906.
[1] Ces propos sont rapportés par Chaulet C. Achour dans son Dictionnaire littéraire d’écrivains francophones classiques. (titre complet du livre, et les données sur l’édition)