Dir. Carolyn Shread
Les manuels d’histoire littéraire haïtienne font rarement mention de la production des femmes en Haïti. Ainsi, de 1804 à 1904, les critiques et historiens de la littérature n’ont fait mention que de Virginie Sampeur. Mais, là encore, c’est toujours par rapport à son amant Oswald Durand qu’on la décrit. De telle sorte que lorsqu’on parle de Virginie Sampeur, c’est d’Oswald Durand qu’on finit par parler.
Durant toute la période baptisée « Indigénisme », on ne retiendra que le nom d’Ida Faubert. Plus près de nous, lorsque Pradel Pompilus et Raphaël Berrou évoquent l’œuvre de Cléante Desgraves Valcin (la première romancière d’Haïti), Marie Vieux-Chauvet, Janine Tavernier, Jacqueline Beaugé, Marie Thérèse Collimon-Hall, c’est en quelques lignes, parfois en trois mots…
L’œuvre d’Eddy Arnold Jean ne laisse aucune place aux femmes-écrivains. Même cas de figure pour l’histoire littéraire racontée par Dieudonné Fardin en cinq tomes…
C’est pour renouveler le discours sur la production des femmes d’Haïti que LEGS ÉDITION a lancé sa collection Voix Féminines, rendant ainsi les textes accessibles à tous.
Œuvres publiées
Guillaume et Nathalie, Yanick Lahens
Tante Résia et les Dieux, Yanick Lahens
Douces déroutes, Yanick Lahens
Star, Marie Alice Théard
Ombre ensoleillée suivi de Splendeur, Janine Tavernier
La folie était venue avec la pluie, Yanick Lahens
La petite corruption, Yanick Lahens
Le sexe mythique, Nadine Magloire